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DE HENRI III. [l576] 135
assemblés, les 26 et a 8, en l'hôtel de ville, plusieurs notables bourgeois. Le conseiller Abot déclama librement contre le mauvais conseil parlequel étoit conduit le Roy, et il fut résolu qu'on lui feroit remontrances, qui furent dressées et proposées à Sa Majesté par Charon, prevôt des marchands, et qui furent inutiles.
Le mardy 5 juin, René Baillet, seigneur de Seaux et de Tresmes, conseiller du Roy en son privé conseil, et second president au parlement, qui péchoit plus par ignorance que par malice, mourut à Paris; et Pomponne de Bellievre (0, auparavant conseiller au conseil privé, et ambassadeur en Suisse, fut pourvu de cet etat vacant.
Le jeudy 7, le Roy vint au Palais, fit publier l'edit de création de la nouvelle chambre appelée mi-partie, établie par l'edit de pacification, laquelle étoit si odieuse à la cour que si le Roy ne fût venu, elle n'y eût jamais été publiée.
Le 15, on cessa de faire la garde des portes de Paris. Toutesfois, à cause que le soir un ecuyer du duc de Nemours, près le college de Mignon (»), avoit été tué d'un coup de pistolet, on fit encor le lendemain quelque garde et forme de recherche.
Le lendemain 11 juin, Pierre de Gondy, évesque de Paris, partit pour Rome (3), afin de faire accorder au
(U Bellievre : Il étoit fils de Claude de Bellièvre, premier président au parlement de Grenoble. — (-) Près le college de Mignon.• Jean Mignon , archidiacre de Blois, conseiller du Roi, et Robert Mignon, conseiller à la chambre des comptes, aroient fondé en 1539 ce collége, qui a porté leur nom jusqu'en juin i6o5. — (3) Partit pour Rome : La mission de ce prélat à Rome augmenta les soupçons des protestons. Ces soupçons se dissipèrent, lorsqu'on sut que cette alié* nation étoit demandée pour payer ce qui restoit dû aux reîtres.
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